2ÈME ÉDITION DE LA JOURNÉE SCIENTIFIQUE INTERNATIONALE SUR LA COLLABORATION UNIVERSITÉ-INDUSTRIE (JSICUI)
Selon le classement publié par le « Global Innovation Index » en 2022, le Maroc s’est hissé à la 67ème position parmi les 132 économies évaluées, progressant ainsi de 10 places. Toujours selon ce classement, le Maroc se situe au 6ème rang parmi les 36 pays de la catégorie des économies à revenu intermédiaire inférieur et au 8ème rang parmi les 19 pays de la région MENA. En dépit de ces réalisations importantes, l’innovation au Maroc a encore du chemin à faire surtout lorsqu’il s’agit de la Collaboration entre les Universités et les Industries (CUI) et l’exploitation des connaissances où notre pays occupe la 98ème position et la 105ème position respectivement. La CUI apparaît comme une composante essentielle du processus d’innovation (Cudic et al., 2022). De plus, Guan et Zhao (2013) affirment que la CUI joue un rôle central dans l’amélioration des performances des organisations en matière d’innovation. En outre, l’échange des connaissances dans le cadre de la CUI a le potentiel d’accélérer l’innovation (Ankrah et Al-Tabba, 2015). Par conséquent, le transfert des connaissances entre les universités et les industries est crucial, non seulement pour encourager l’engagement et la participation des industries, mais aussi pour développer le système d’innovation en entier (Galan-Muros et Plewa, 2016). En effet, la CUI est de plus en plus perçue comme une composante essentielle du système national d’innovation efficace. Ce dernier est aussi tributaire d’un système régional efficace (Chung 2002). De nombreuses études ont révélé l’impact positif de la recherche scientifique sur l’innovation régionale par le biais du transfert des connaissances (Bai, 2013 ; Liu, 2013). Dans ce sens, le rôle de la régionalisation avancée est manifestement perceptible dans la promotion de la R&D et l’innovation. Dans cette perspective, la CUI demeure essentielle pour le développement des compétences (éducation et formation), la production, l’acquisition et l’utilisation de connaissances (innovation et transfert de technologie) et la promotion de l’esprit d’entreprise (start-ups et spin-offs). Donc, il serait utile d’examiner les expériences des acteurs régionaux pour mieux comprendre les différents types de collaboration entre l’université et l’industrie, les motivations qui les poussent à conclure ces collaborations et les obstacles qui peuvent freiner ces coopérations, et par conséquent le rôle des politiques publiques nationales et régionales dans la promotion de ces liens.